Quand le sport mène au dépassement de soi

Si reprendre une activité physique après des mois de sédentarité n'est pas toujours un plaisir, constater qu'elle nous offre les moyens de nous surpasser est une belle source de motivation.


« Pour moi, l'essentiel, dans le sport, c'est le dépassement de soi auquel il nous oblige sans cesse. » Cette phrase de Keating parlant à ses élèves dans « Le cercle des poètes disparus » est devenue une formule célèbre tant elle est pertinente. S'obliger pour se dépasser. Jusqu'à ce que l'obligation devienne satisfaction.

Dépasser ses limites est souvent le crédo des grands champions mais cela peut s'appliquer à tous. Ce qui ne veut pas dire aller trop loin mais aller plus loin. La différence est de taille. Il ne s'agit pas de partir courir un 10 km lorsqu'on n'a pas enfilé de baskets depuis des années mais bien d'y aller progressivement afin de pouvoir les courir un jour. D'où l'importance de l'intention, de l'objectif de chacun. Le dépassement de soi vient de là : du but que l'on s'est fixé et des chances que l'on se donne pour l'atteindre.

Pour cela, on peut compter sur sa propre motivation quelle qu'elle soit, que ce soit pour améliorer sa santé ou pour simplement se distraire. Mais on peut compter également sur les autres : « Je me souviens de certaines périodes où la compétition était loin et où il fallait que je trouve la motivation nécessaire pour m'entrainer, raconte l'ancien perchiste et aujourd'hui navigateur Jean Galfione. Elle était liée à mon entraineur mais aussi à mes partenaires d'entrainement, j'avais besoin qu'ils soient à fond avec moi. Si l'un ne l'était pas, j'étais furieux. Car quel que soit le niveau, il faut être à 110% pour pouvoir se soutenir à des moments difficiles. »

 

 
 
 

Physique mais aussi mental

La limite du dépassement de soi, comme le rappelle Jean Galfione, « c'est de savoir ce que son corps est capable d'encaisser. » La clé serait donc d'être bien conseillé. Et entouré. A plus forte raison, si on n'a pas bougé depuis des années ou qu'on a des problèmes de santé que le sport peut aider à soulager ou à soigner. D'où l'intérêt de faire appel à un préparateur physique, un coach, un médecin du sport...qui sauront établir un programme varié et en adéquation avec son potentiel.
 
Mais le dépassement de soi ne passe pas seulement par la performance physique. Elle est aussi et surtout mental. « Au large, la vie est plus inconfortable que dans le cocon de l'athlète de haut niveau, confie Jean Galfione. A l'époque, j'avais peur de prendre goût au confort. Car, alors, on ne recherche plus le dépassement. Aujourd'hui, je dors par terre au fond de la cale, parfois dans de l'eau. Mais comme dans tout métier qui est dur, on s'y attache car on est fier de passer par là. On apprend beaucoup sur soi. »
 
« Le sport est dépassement de soi. Le sport est école de vie » disait l'ancien entraineur Aimé Jacquet. C'est en tout cas une belle façon de mieux se sentir dans ses baskets et donc dans sa vie quotidienne, à la maison comme au boulot. Se surpasser, c'est augmenter sa motivation, sa constance et sa ténacité, mais aussi la confiance en soi. Beau programme, non ?